Assurance vie ou PEA : quel support d’investissement choisir en 2025 ?

Lorsqu’on souhaite investir, une question revient fréquemment : quel est le meilleur support à utiliser ? Faut-il investir via une personne morale (comme une holding) ou en tant que personne physique ? Et si l’on opte pour la seconde option, doit-on passer par un compte-titres, un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou une assurance vie ?
Dans cet article, nous allons nous concentrer sur les deux enveloppes fiscales les plus plébiscitées par les investisseurs français : l’assurance vie et le PEA. Chacune présente des avantages spécifiques selon votre profil, vos objectifs et votre horizon de placement.
Nous rappelons cependant que le traitement fiscal dépend de la situation personnelle de l’investisseur, et que les dispositifs fiscaux peuvent évoluer dans le temps.
L’assurance vie : un outil polyvalent pour investir et transmettre
Définition et fonctionnement
L’assurance vie est une enveloppe d’investissement permettant de faire fructifier un capital tout en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux. Elle offre une grande flexibilité avec des supports variés : fonds en euros, unités de compte, ETF, SCPI…
Il s’agit d’un contrat d’assurance sur la vie, liquidé au décès de l’assuré. Il est possible de souscrire plusieurs contrats, sans plafond de versement.
Avantages et inconvénients en 2025
Avantages :
- Diversification des placements : accès à une large gamme d’actifs, y compris des ETF et des fonds thématiques.
- Amélioration des rendements : en 2025, certains fonds en euros atteignent jusqu’à 4,5 % grâce à des offres de bonification (les performances passées ne préjugent pas des performances futures). Reste à trouver le contrat proposant des fonds euros dynamiques.
- Transmission avantageuse : les abattements en cas de succession restent significatifs (jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire).
-
Fiscalité souple : après 8 ans, les gains bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 € (célibataire) ou 9 200 € (couple). La fiscalité applicable dépend du montant total des versements :
- Jusqu’à 150 000 € : imposition à 7,5 % + prélèvements sociaux (17,2 %)
- Au-delà : imposition à 12,8 % + prélèvements sociaux
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Inconvénients :
- Frais parfois élevés : frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage… Ils peuvent nuire à la performance si mal maîtrisés. Un certain nombre de contrats en ligne permettent d’éviter ces écueils.
- Fiscalité en hausse : la réforme de 2025 réduit certains avantages successoraux sur les gros contrats, sans pour autant les annuler.
- Risque de perte en capital : si l’investisseur opte pour des unités de comptes, il existe un risque de perte du capital engagé.
Le PEA : investir en actions avec une fiscalité optimisée
Définition et fonctionnement
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est un dispositif destiné à encourager l’investissement en actions européennes, via un cadre fiscal favorable après 5 ans de détention.
Il se compose :
- d’un compte espèces, pour les versements et les dividendes,
- et d’un compte-titres, hébergeant les actions et OPCVM éligibles.
Deux variantes existent : le PEA classique (jusqu’à 150 000 €) et le PEA-PME (jusqu’à 75 000 € pour les petites entreprises, ou 225 000€ si vous ne possédez pas de PEA.)
Avantages et inconvénients en 2025
Avantages :
- Fiscalité attractive : exonération d’impôt sur le revenu après 5 ans ; seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) s’appliquent.
- Souplesse de gestion : gestion libre ou déléguée, selon votre niveau d’expertise.
- Liquidité : retrait possible à tout moment. Toutefois, un retrait avant 5 ans entraîne la clôture du plan et la perte des avantages fiscaux.
Inconvénients :
- Risque de volatilité : exposé aux fluctuations du marché boursier, le capital n’est pas garanti.
- Plafond de versement : 150 000 € (225 000 € si PEA-PME inclus), ce qui peut limiter l’investissement pour les patrimoines plus conséquents.
Bon à savoir : le PEA peut également être utilisé pour investir dans des start-up, sous certaines conditions, ce qui en fait un outil intéressant au-delà des actions cotées.
Assurance vie vs PEA : comparatif 2025
Critère | Assurance vie | PEA |
Fiscalité | Abattement fiscal après 8 ans + transmission | Exonération d’IR après 5 ans (17,2 % de prélèvements sociaux uniquement) |
Plafond de versement | Aucun | 150 000 € (+ 75 000 € avec un PEA-PME) |
Supports disponibles | Fonds euros, UC, ETF, SCPI | Actions européennes, OPCVM éligibles |
Disponibilité des fonds | Rachats partiels possibles sans clôture | Retrait avant 5 ans = clôture et perte avantages |
Transmission du patrimoine | Abattements avantageux | Titres inclus dans l’actif successoral |
Comment choisir entre assurance vie et PEA en 2025 ?
En fonction de vos objectifs financiers
- Objectif patrimonial long terme (retraite, transmission) : optez pour l’assurance vie.
- Recherche de performance via les marchés financiers : privilégiez le PEA.
Selon votre profil d’investisseur
- Investisseur prudent : l’assurance vie, notamment via les fonds en euros, offre une sécurité appréciable.
- Investisseur dynamique : le PEA permet de tirer parti du potentiel de performance des marchés boursiers.
Selon votre horizon de placement
- Moins de 5 ans : l’assurance vie est plus souple.
- 5 à 8 ans et plus : le PEA devient fiscalement très attractif dès la 5e année, et l’assurance vie après la 8e année.
Conclusion
Assurance vie et PEA ne sont pas des solutions concurrentes mais complémentaires. L’idéal, pour optimiser à la fois votre fiscalité et votre stratégie patrimoniale, est souvent de cumuler les deux. Cela vous permettra de bénéficier à la fois de la souplesse de l’assurance vie et de la fiscalité avantageuse du PEA après 5 ans.
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