Crowdfunding immobilier : le plafond de collecte relevé à 8 millions d’euros

Crowdfunding immobilier : le plafond de collecte relevé à 8 millions d’euros
Le décret publié au Journal officiel le 30 octobre 2019 a marqué une avancée majeure pour le crowdfunding immobilier. Ce texte, pris dans le cadre de la loi PACTE, relève le plafond de collecte autorisé par projet à 8 millions d’euros, contre 2,5 millions auparavant. Un changement stratégique pour les plateformes de financement participatif comme Homunity, qui y voient une opportunité pour attirer des promoteurs d’envergure et structurer des opérations de plus grande ampleur.
Une étape clé pour les plateformes de crowdfunding immobilier
Depuis la création du cadre législatif du financement participatif en 2014, les plafonds de collecte ont évolué pour accompagner la maturité du secteur. Fixé initialement à 1 million d’euros, il est passé à 2,5 millions en 2016, ce qui a contribué à l’essor du crowdfunding immobilier, devenu depuis la verticale la plus dynamique de la finance participative. La demande de rehaussement à 8 millions d’euros était portée de longue date par les professionnels du secteur, notamment par Financement Participatif France (FPF), et soutenue par les acteurs majeurs comme Homunity.
En levant cette barrière réglementaire, le décret ouvre la voie à des projets de taille plus importante, attirant des promoteurs aux besoins en fonds propres élevés. Ces derniers, confrontés à des exigences bancaires accrues, trouvent dans le crowdfunding un levier complémentaire efficace pour structurer leur financement.
Un tournant stratégique pour Homunity et ses investisseurs
Homunity a immédiatement profité de cette nouvelle réglementation. Le 31 octobre 2019, la plateforme a lancé une première opération de 4,4 millions d’euros pour financer l’achat-revente d’une galerie commerciale en Île-de-France. Depuis, Homunity a confirmé son statut de leader du crowdfunding immobilier, avec près de 800 millions d’euros collectés, plus de 300 projets remboursés représentant 275 millions d’euros de capital et 60 millions d’euros d’intérêts.
En 2024, le rendement moyen annuel brut s’élevait à 10,55 %, un niveau particulièrement compétitif sur le marché. Cette performance s’explique par une sélection rigoureuse des projets, un ticket d’entrée abordable dès 1 000 €, et une durée d’investissement courte (12 à 36 mois). Pour les investisseurs, notamment institutionnels, cette réforme offre la possibilité de participer à des projets portés par des promoteurs plus solides, souvent mieux capitalisés. Il ne faut cependant pas oublier que Les performances historiques ne sont pas indicatives des performances futures. Ces dernières ne peuvent être jugées qu’à l’échéance.
Pour en savoir plus sur les opportunités d’investissement : crowdfunding immobilier
Une diversification bénéfique pour les investisseurs
L’augmentation du plafond permet une meilleure maîtrise des risques, grâce à l’entrée de promoteurs structurés et expérimentés. Ces projets, bien que plus volumineux, offrent des perspectives de sécurisation accrues. En conséquence, les rendements pourraient légèrement baisser, avec des taux qui tendent à se stabiliser autour de 8 à 12 % brut par an(**), contre 10,55 % en 2024. Toutefois, cette évolution est compensée par une réduction du risque de défaut, les nouveaux porteurs de projets affichant une solidité financière supérieure.
Les investisseurs particuliers bénéficient également de cette évolution, puisqu’ils peuvent désormais accéder à des projets auparavant réservés aux institutionnels, tout en continuant de diversifier leur portefeuille via d’autres supports comme les SCPI, l’assurance-vie ou l’investissement locatif.
Un signal fort en faveur de la croissance du secteur
Le marché du crowdfunding immobilier a connu des ajustements en 2024 dans un contexte économique tendu. La collecte totale en France a atteint 1,731 milliard d’euros, en recul de 17,1 % par rapport à 2023 selon le baromètre Forvis Mazars. Malgré cette baisse, les fondamentaux restent solides : Homunity a financé 72 projets en 2024, avec une stratégie recentrée sur des opérations plus robustes.
Le relèvement du plafond unitaire de collecte à 8 millions d’euros apparaît ainsi comme un levier stratégique pour relancer la croissance du secteur, en permettant de s’adresser à des opérateurs immobiliers plus importants et en diversifiant les profils de projets proposés aux investisseurs.
Cette réforme constitue un pas supplémentaire vers la reconnaissance du crowdfunding comme outil de financement structurant pour l’économie réelle. L’espoir réside désormais dans une évolution réglementaire qui permettrait d’adosser ces placements à des dispositifs d’épargne comme le plan épargne retraite (PER) ou l’assurance-vie, renforçant ainsi leur attractivité et leur accessibilité.
(**)Les scénarios présentés reflètent des hypothèses basées sur les données actuelles ; ils ne permettent pas de prédire avec certitude les performances futures.