Le livret A étant passé sous la barre symbolique d’1% et l’assurance vie ne rémunérant qu’à hauteur 2,5%, les français pourraient choisir de placer leur épargne autrement. Le crowdfunding immobilier, notamment, offre des rendements particulièrement attractifs.

La situation des placements classiques

Le taux d’intérêt du livret A, actuel placement préféré des français, est passé à 0,75% en aout 2015. D’autres postes d’épargne se retrouvent en 2017 avec des taux d’intérêt compris entre 0 et 2%. C’est le cas du plan d’épargne logement (pouvant aller de 0,85 à 1,18%) et du livret d’épargne populaire (1,25%).

Si l’assurance vie possède un rendement plus intéressant, elle n’a cessé de décliné depuis 2 000, où son taux d’intérêt nominal atteignait les 5,8%. Dans ces conditions, il est a priori très difficile pour les petits épargnants de réaliser de vrais bénéfices à court terme sur leurs économies.

L’abondance des liquidités provoquée par les politiques monétaires des banques centrales internationales se trouve à l’origine de ce phénomène (cliquez ici pour plus d’informations). Toutefois, cette tendance s’est accompagnée d’un recul progressif des taux d’intérêt du crédit immobilier. Ces derniers ont atteint des seuils planchers historiques dans le courant de l’année 2016.

Qu’est-ce que le crowdfunding immobilier et quels sont les risques ?

Dans ces conditions, investir dans l’immobilier apparaît comme un refuge providentiel. Cela est perçu comme une valeur sûre capable de faire travailler l’argent de manière constante et sécurisée. En pratique, le marché du logement représente le véritable poste d’investissement préféré des français pour préparer leur retraite.

 Le crowdfunding immobilier quant à lui est un mode de financement participatif qui se définit par deux branches :

  • Prêter à un promoteur : les professionnels du logement qui se lancent dans de nouveaux projets de construction peuvent compléter leur apport personnel à l’aide du crowdfunding immobilier. Particuliers ou entreprises peuvent investir dans son projet et ainsi lui permettre d’aboutir.
  • Acheter collectivement : les investisseurs qui optent pour cette branche peuvent acquérir des biens immobiliers locatifs à plusieurs. Ils sont ainsi en mesure de se partager les loyers perçus en proportion de leurs investissements.

Cependant, cela ne va pas sans son lot de menaces. Le principe est bien connu : plus le risque est important, plus la rentabilité sera au rendez-vous. Dans le cas d’un projet de construction, les coûts peuvent augmenter sans préavis et finalement engendrer une réduction des bénéfices. Il est également possible que les biens n’arrivent pas à être vendus. Comme les participants ne touchent leur argent qu’une fois la vente terminée, cela peut éloigner le retour sur investissement.

Les avantages et bénéfices

Le financement participatif présente néanmoins de nombreux attraits. D’abord pour les promoteurs eux-mêmes, qui peuvent obtenir des prêts bancaires plus intéressants grâce à un apport personnel relativement conséquent. Quant aux investisseurs qui ne sont pas en mesure d’accéder à l’emprunt, ils peuvent placer leur épargne à hauteur de leurs capacités personnelles (à partir de 1 000 euros) et profiter d’une rentabilité très intéressante.

Avec ce mode de financement, il est en effet possible d’obtenir des rendements à hauteur de 10 à 12%. La différence avec les postes d’épargne traditionnels est donc radicale, et les perspectives sont attractives. A titre d’exemple, cette rentabilité peut être jusqu’à dix fois supérieure à celle du livret A.

Le crowdfunding immobilier se présente donc comme un investissement capable de répondre à la chute des taux d’intérêt des placements classiques. Pour toutes ces raisons, à mesure que cette pratique se démocratisera, elle a toutes ses chances de devenir l’investissement préféré des français.